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Midi Libre : la direction annonce la suppression de 45 postes, le SNJ dénonce « la pire des crises » 

Midi Libre : la direction annonce la suppression de 45 postes, le SNJ dénonce « la pire des crises » 

La direction du journal Midi Libre a annoncé, en fin de semaine dernière, une « diminution des effectifs » en raison de sa situation économique « très dégradée ». Pour rééquilibrer ses comptes, le Groupe Dépêche table sur un plan de départs volontaires de 45 personnes, dont 35 à la rédaction (26 journalistes et 9 secrétaires et assistantes de rédaction). « La crise de notre filière et les conséquences qu’elle engendre sur notre modèle économique ont été aggravées par deux années de Covid et la guerre en Ukraine », a écrit le directeur général Jean-Benoit Baylet dans un courriel adressé aux membres du personnel à l’issue d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire.

En quatre ans, les revenus issus de la diffusion auraient dévissé de 8 millions d’euros et ceux de la publicité de 2 millions.

Estimant que la transition numérique est « plus longue qu’attendue », Jean-Benoît Baylet pointe également l’augmentation du prix du papier, de l’énergie et du carburant qui ont alourdi les charges du quotidien.

« Transformation » contre « saignée »

Au cours du week-end dernier, le SNJ a publié un communiqué pour dénoncer « la pire des crises de notre quotidien régional » puisque « un quart des effectifs de la rédaction pourrait disparaître ». Selon le syndicat, qui parle de « saignée », « la rédaction, déjà affaiblie par une diminution régulière de ses effectifs depuis de nombreuses années, paie le prix fort de ce projet dit de "redressement ”».

Pour « rétablir l’équilibre économique », la direction mise sur un « projet de transformation globale » prévoyant notamment un « plan ambitieux de développement des revenus digitaux » qui, selon Jean-Benoit Baylet, « doit permettre à Midi Libre de renouer avec un résultat positif dès 2024 ». 

Considérant cette vision « minimaliste, sans souffle ni imagination, simplement basé sur une vision comptable des choses », le SNJ estime que « la rédaction n'aura plus les moyens de couvrir l'actualité sur l'ensemble de ses territoires » et entend prendre part « dans les discussions qui vont s’ouvrir pour défendre l’avenir de Midi Libre ».

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