Séverine Martin - Rédactrice en chef d’ÔRIZON, journaliste pour le Figaro Magazine et Marie Claire (éditions Occitanie)
Le travail des attaché·es de presse en Occitanie m’est extrêmement précieux. Leurs envois, alertes, et la qualité de leurs communiqués et dossiers de presse constituent une mine d’informations dont je ne saurais me passer. Non seulement je lis, classe et archive ce que je reçois, en vue de retraiter l’information le moment venu, mais au-delà, cela me permet de pousser la réflexion sur des angles déjà retenus, ou alors d’en envisager de nouveaux. Le lien qui se crée au fil des ans et la confiance réciproque restent des vecteurs de réussite mutuelle. In fine, c’est un travail de collaboration qui sert aussi bien ceux qui veulent faire passer l’information comme ceux qui sont curieux de la recevoir.
Pascal Pallas - éditeur Occitanie / Actu.fr, Groupe Publihebdos
L’attaché·e de presse est un trait d’union entre celui·celle qui détient l’information et celui·celle qui ne l’a pas. À ce titre, il·elle est un maillon essentiel de la chaîne de l’information et par conséquent le partenaire privilégié des journalistes. La relation de travail entre attaché·e de presse et journaliste doit être la plus personnalisée possible, l’attaché·e de presse devant connaître la ligne éditoriale et le fonctionnement du média sollicité et, si possible, la personne idoine à contacter au sein d’une rédaction. Inversement, le·la journaliste a tout à gagner à connaître aussi bien les différents communicant·es et leurs spécialités dans son secteur afin d’entretenir une relation privilégiée.
Nelly Barbé - Correspondante du Parisien et de la Revue du Vin de France à Montpellier
Je suis sensible au fait que les attaché·es de presse aient identifié mes domaines d’intérêt et aient une petite idée des sujets que j’ai l’habitude de traiter. Leur aide m’est précieuse pour entrer en relation rapide avec les personnes que je souhaite interviewer en me donnant un 06, un créneau auquel appeler. C’est très appréciable d’avoir un retour dans les heures qui suivent notre échange, de recevoir une ou deux photos pour illustrer les interviews sans avoir à les demander. Les attaché·es de presse ne doivent non plus hésiter à me prévenir un peu en avance des dates d’un événement. Leur aide m’est globalement très utile !
Alexis Demeyer - Rédacteur en chef adjoint du service culture de France Inter
J’ai un apriori positif sur le métier, les attaché·es me simplifient la vie ! La coordination des projections presse, leur mise en relation directe avec les artistes me font gagner un temps précieux. Sans leur accompagnement, je ferais sans doute moins de sujets. Même si parfois nous avons des intérêts qui s’opposent, ils doivent être mutualisés, je respecte sincèrement leur boulot. Et il n’est pas simple ! Je privilégie volontiers les contacts humains, c’est une véritable relation de confiance qui s’opère. Je serais alors plus attentif aux envois de communiqués, même si cela ne veut pas dire que je répondrais assurément. C’est souvent le fruit d’un travail mutuel, réalisé en bonne intelligence.
Mélanie Bulan - Rédactrice en chef de la Gazette de Montpellier
Les attaché.es peuvent être un atout comme un obstacle au travail de journaliste. Tout dépend pour qui elles·ils travaillent, en freelance ou bien membres d’une grande machine qui manque souvent de réactivité. Leur rôle est surtout la mise en relation, faciliter le contact avec des interlocuteurs pertinents. Leur qualité essentielle est de très bien connaître notre métier. Certain·es nous apportent une veille sur les sujets économiques ; parfois les communiqués nous permettent de découvrir des innovations, de suivre l’actualité de gros employeurs locaux, la venue d’artistes à Montpellier. La relation de confiance est très importante. Je reçois près de 200 mails par jour, alors quand je connais l’expéditeur·rice, je peux faire une présélection des sujets.
Arnaud Paul - Responsable départemental 65 pour la Dépêche du Midi et chef d’édition pour la Nouvelle République des Pyrénées
Nous préférons avoir les gens en direct car nous sommes dans la proximité. Il est souhaitable d’avoir une relation directe avec les élus et les responsables d’organisme. Nous attendons des attaché·es de presse qu’ils·elles nous fassent gagner du temps ou nous transmettent une actualité exploitable par notre journal ; de la réactivité aussi quand nous avons besoin de compléments d’info. Mais il y a des moments où l’on est assailli par des attaché·es de presse qui font passer des messages trop commerciaux ou des infos qui ne concernent pas notre édition locale… Leur fonction a évolué. L’attaché·e de presse doit être capable de gérer des contenus de types différents, d’envoyer certes des communiqués de presse mais aussi des images, des vidéos, du son.
Sébastien Vaissière - journaliste, chef d’édition Magazine Boudu
Je n’attends rien des attachés de presse lorsqu’elles·ils sont concentrés sur les besoins de communication de leurs clients, et pas suffisamment sur les réalités des journalistes. Les torts sont toutefois partagés. Les journalistes ont tendance à se servir des attaché·es de presse quand ils·elles en ont besoin, et à les ignorer quand ça les arrange. Cela ne rend que plus précieux le concours des attachés de presse qui connaissent leur métier et la presse et savent glisser la bonne suggestion au bon moment et au bon journaliste. J’attends d’elles•eux un gain de temps dans la prise de contact et la définition de mon angle. J’espère toujours un sujet imprévu, un portrait inattendu, un point de vue nouveau. En définitive, la relation est comme toutes les autres formes de relations humaines : si chacun·e demeure à sa place et à l’écoute des réalités de l’autre, tout le monde est heureux.
Propos recueillis par Karine Baudoin, Sophie Bellard, Isabelle Lanaud et Véronique Michel